Récemment, deux de mes enfants sont devenus parents à leur tour, et ce que j’avais appris au fil des années s’est vu confirmé : le fait d’être papa ou maman nous force à donner le meilleur de nous-mêmes. C’est tout de suite un choc pour les nouveaux parents, sur le plan émotionnel comme sur le plan physique : il y a ce lien d’amour qui, dès le premier instant, les unit à ce petit être, et qui grandit jour après jour, les interruptions de sommeil, l’emploi du temps et les priorités qui se trouvent bousculés... Mais il y a aussi les changements moins perceptibles, ceux que les autres sont généralement les premiers à remarquer : comme cette aura que Dieu réserve aux nouveaux parents, et la maturité qui vient du dépassement de soi et des sacrifices qu’il faut consentir pour répondre aux besoins de bébé.
Il fut un temps où j’étais convaincu qu’il n’y avait pas plus grande fierté que de ramener chez soi un nouveau-né, et je l’ai ressentie à chaque nouvelle naissance. Mais à présent, je dirais qu’il y a encore plus de fierté à être grand-parent. Parce que, chaque fois que cela m’arrive (j’ai 11 petits-enfants), je suis doublement fier : fier d’avoir un nouveau petit-fils ou une nouvelle petite-fille et, en même temps, fier de ses parents. Eh bien, maintenant que vous savez que je suis grand-père, vous vous demandez peut-être si j’ai des conseils à donner aux jeunes parents. Pourquoi pas, après tout ? Vous connaissez déjà ces trois grands principes : aimez vos enfants quoi qu’il arrive, dites-leur souvent que vous les aimez, et consacrez-leur des moments de qualité, car rien n’est plus important. J’en ajouterais un autre : je crois qu’une des meilleures choses que les parents puissent faire, c’est de laisser leurs enfants être eux-mêmes. Comme la plupart des parents, vous voulez sans doute que vos enfants excellent. Il est bon de vouloir les aider à réaliser tout leur potentiel, mais de là à vous montrer trop exigeant envers eux ou envers vous-même, il n’y a qu’un pas. Vos enfants ne seront jamais parfaits, pas plus que vous. Alors, apprenez à célébrer les succès sans trop vous inquiéter du reste. Privilégiez l’amour et la confiance plutôt que la perfection, et vous tisserez des liens pour la vie, des liens qui vous garderont unis dans toutes les joies et les peines. Je souhaite donc beaucoup de bonheur aux parents ! Et beaucoup de bonheur aux grands-parents, eux qui ont la chance d’être doublement bénis ! - Keith Phillips Publié originalement dans le magazine Activé. Utilisé avec permission.
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Par Sarah Kelley (traduit de l’anglais) Le plus beau cadeau qu’on puisse faire à nos enfants, c’est de leur consacrer du temps. Il s’agit là d’un principe que nous, les parents, avons trop tendance à oublier. Comme nous sommes très occupés et que nos enfants vont à l’école, il ne reste plus que les soirées et les vacances pour être en famille. D’où l’importance de chérir jalousement chacun de ces moments. C’est l’occasion de montrer à nos enfants combien ils sont importants et uniques à nos yeux. Combien de temps allons-nous passer en famille ? Que ferons-nous ensemble ? Ces questions concernent les enfants autant que les parents. Toutefois, il dépend de nous, parents, que ces moments soient amusants pour les enfants et qu’ils leur apportent quelque chose. Une façon de montrer aux enfants qu’ils comptent pour nous, c’est de refuser d’être dérangés durant ces moments-là. Dans de nombreux foyers, c’est au dîner que la famille se retrouve pour la première fois de la journée. Une bonne conversation autour de la table est un bon début, mais ce n’est pas suffisant. Certains parents qui sont proches de leurs enfants ont découvert que la meilleure façon de cultiver cette entente, cette complicité, est de leur réserver une heure après le dîner : une heure qui leur est exclusivement consacrée. Les parents se mettent d’accord pour ne pas se déranger mutuellement en parlant d’autre chose. Les enfants savent donc qu’ils peuvent compter sur l’attention pleine et entière de leurs parents. Qu’on leur consacre une heure ou plus, l’important est de mettre de côté toute préoccupation, professionnelle ou autre, pour leur accorder 100% de notre attention. Ce n’est peut-être pas toujours très pratique, ni facile, mais si nous en faisons une habitude, nous constaterons une nette amélioration dans la vie de nos enfants, et ils nous en aimeront davantage ! Pour tirer le meilleur parti de ces moments, soyez là pour eux. Il ne suffit pas d’être dans la même pièce tout en faisant autre chose, comme de regarder la télé, encore faut-il se mettre à leur niveau. Discutez avec eux pour savoir ce qu’ils pensent. Quittez votre monde adulte pour entrer dans leur monde d’enfants. Amusez-vous ensemble. Bref, prenez plaisir à être avec vos enfants. Si vos enfants sont d’âges très différents, vous devrez sans doute prévoir des activités pour chaque tranche d’âge. Un soir, maman pourra jouer ou lire avec les plus jeunes, tandis que papa s’attellera à un projet artistique ou de bricolage avec les aînés, ou les aidera à faire leurs devoirs. Puis le lendemain, on inversera les rôles. Si vous êtes seul(e), vous choisirez peut-être de consacrer du temps aux plus petits d’abord, et ensuite aux plus grands lorsque les petits seront couchés. L’important est d’accorder à chacun un moment de qualité. Si l’un de vos enfants est doué d’un talent particulier, si par exemple il sait taper à la machine, dessiner ou jouer d’un instrument, cette heure en famille est l’occasion idéale de développer et d’encourager ce don. (Assurez-vous de ne pas négliger vos autres enfants.) La clé, pour réussir ces moments-là, c’est de prévoir : faites une liste de différentes idées que vous organiserez. Pour amuser vos enfants ou les intéresser, il n’est pas nécessaire d’avoir des talents particuliers ni même des quantités de matériel. Le fait est que rien ni personne ne pourra jamais remplacer vos enfants auprès de vous. Et rien ni personne ne pourra jamais vous remplacer auprès de vos enfants. Pour eux, ce seront des moments privilégiés, riches et constructifs, des moments inoubliables. Donnez le meilleur de vous-même, et vous verrez, vous ne pourrez plus vous en passer ! ― Par Misty Kay
Pour la énième fois, mes deux aînés, de 9 et 10 ans, vinrent se plaindre à moi : ― Maman, Sophie me prend tous les legos ! ― C’est toujours Julien qui ramasse les meilleurs en premier ! Christie, ma petite dernière de 5 ans, se mit de la partie : ― Ce n’est pas juste, je veux construire un avion mais eux ne veulent pas, pleurnicha-t-elle. De toute l’après-midi, ils n’avaient cessé de se chamailler. Et tous les prétextes étaient bons. Ce ne sont pourtant pas les jouets qui manquent, mais ils ne savent pas s’amuser. Et là, de toute évidence, ils passaient à côté de quelque chose. ― Qui aime les crêpes sans rien dessus ? lançai-je. Les enfants se figèrent, surpris de me voir brusquement changer de sujet. ― Qui aime les crêpes sans rien dessus ? répétai-je. Les crêpes toutes sèches qui vous restent en travers de la gorge ? ― Pas moi ! s’écrièrent-ils en chœur. ― Je vois, je vois… Donc, hier, quand vous m’avez demandé de faire des crêpes, vous ne vouliez pas de crêpes sans rien dessus : vous vouliez des crêpes à la confiture. La veille, c’était la Fête des Pères, et nous avions préparé un petit déjeuner spécial. Au menu, nous avions, entre autres, des crêpes à la confiture. Elles vous fondaient dans la bouche, c’était délicieux. Alors je continuai : ― Quand vous me dites que vous voulez vous amuser avec des jouets, ce n’est pas seulement ça que vous voulez. Comme pour les crêpes, vous ne voulez pas des crêpes nature sans rien dessus. C’est la confiture qui fait toute la différence. Eh bien, l’amitié et la bonne entente, c’est un peu comme la confiture. Sans elles, ce n’est pas très amusant de jouer. Même avec tous les legos du monde. Ce qui rend les choses intéressantes, c’est de jouer ensemble, en harmonie. Les crêpes ne suffisent pas, il faut de la confiture. Les enfants saisirent parfaitement la comparaison et décidèrent de bien jouer ensemble. Ce fut magique. Pendant les jours qui suivirent, le mauvais temps nous obligea à rester enfermés dans la maison, mais personne ne parut s’en plaindre. Les enfants jouèrent à tous les jeux qu’ils pouvaient trouver. Chaque fois que je remarquais la moindre saute d’humeur, je me contentais de leur dire : ― Tiens, il faudrait rajouter un peu de confiture ! Plus tard, je compris que cette leçon n’était pas seulement destinée à mes enfants. Parfois, dans mon travail, je fais de gros efforts pour atteindre les objectifs que je me suis fixés, et j’en arrive à considérer tout le reste comme une distraction. « Il faut absolument que je termine ça ! » J’aime pouvoir travailler sans être interrompue. Mais ensuite, je me demande pourquoi mon travail me paraît si fastidieux, pourquoi il m’apporte aussi peu de satisfactions… Cela vous arrive-t-il d’essayer de manger des crêpes sans rien dessus ? Nous accordons tant d’importance à nos occupations que nous oublions que nos crêpes seraient meilleures avec un bon nappage. Ne laissons pas notre travail ou nos loisirs étouffer l’amitié qui donne du « piment » à notre vie. Donc, si vous êtes submergé par les soucis, le stress, les pressions du travail, si vous avez l’impression d’avoir perdu la petite étincelle de joie, si vous vous sentez un peu vide, il vous suffit peut-être de reprendre un peu de confiture. Ça redonnera de la saveur à votre vie. Extraites de Activé magazine, avec permission Adaptation d’un article de Virginia Brandt Berg Quelle est, de nos jours, la principale défaillance des parents ? Le Dr. James H. Bossard, ancien professeur de sociologie à l’université de Pennsylvanie, a passé quarante ans à étudier ce qu’il appelle « les domaines négligés de la vie familiale ». D’après lui, la défaillance la plus grave chez les parents, c’est la façon dont ils parlent devant leurs enfants. Après avoir étudié un grand nombre d’enregistrements de conversations autour de la table, il conclut : « Je ne m’attendais pas du tout à découvrir qu’un certain mode de comportement allait clairement se dégager de ces conversations. Je voulais simplement savoir ce dont on parlait en famille durant les repas ; mais, à mon grand étonnement, j’ai découvert que les familles, dans leurs échanges, avaient développé certaines habitudes bien précises qui, de surcroît, étaient solidement ancrées. Dans une famille après l’autre, j’ai constaté que le modèle conversationnel le plus répandu était la critique destructive. » « Il était rare qu’on dise du bien de quelqu’un. On se plaignait sans arrêt des amis, des parents, des voisins, et de pratiquement tous les aspects de la vie quotidienne, depuis les queues à la caisse des supermarchés jusqu’à la bêtise du patron. Or, cette atmosphère familiale constamment négative avait un effet désastreux sur les enfants : bon nombre d’entre eux étaient devenus asociaux et impopulaires. Et bien souvent, ce comportement hostile adopté par la famille tournait à la dispute. Les repas étaient le théâtre de querelles et donnaient lieu à des échanges d’insultes. Les enfants prenaient le même pli, et cela leur causait de sérieux problèmes… Il y a des siècles, poursuit le Dr. Bossard, un grand Maître à penser faisait remarquer que ce qui sort de la bouche est beaucoup plus important que ce qui y entre. » Ce Maître était Jésus, et on trouvera cette parole de sagesse en Matthieu 15:11. En une autre occasion, Jésus disait : « La bouche exprime ce dont le cœur est plein » (Matthieu 12:34). Les paroles qui émanent d’une âme remplie de amour exerceront une sorte de magnétisme sur les autres. Lorsque votre cœur brûle de amour, vous n’avez pas besoin de rajouter du pathos ou de la tendresse à votre conversation. Toutes vos paroles ont une saveur et une puissance qui viennent des profondeurs intérieures. La racine du problème n’est pas tant la bouche que le cœur. Les paroles ne font que véhiculer ce qui se trouve dans le cœur. « L’homme bon tire de bonnes choses de son bon trésor (son cœur) ; l’homme mauvais tire de mauvaises choses de son mauvais trésor (son cœur) » (Matthieu 12:35). Rien d’autre au monde ne peut améliorer la qualité de nos paroles : il faut changer l’esprit dont elles procèdent. Il faut que s’opère un changement du cœur. © Activé magazine
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