Un jeune et brillant avocat disait un jour : « Un certain Noël, j’ai reçu le plus beau cadeau de ma vie. Et pourtant, il était minuscule et ne pesait presque rien. Mon père m’a offert un petit coffret qui contenait une note écrite de sa main : Mon fils, cette année, je te donnerai 365 heures de mon temps, une heure chaque jour après le dîner. Nous parlerons de ce que tu veux, nous irons où tu veux, nous jouerons à ce que tu veux. Cette heure t’appartiendra ! Et mon père a tenu sa promesse, poursuivit l’avocat. Qui plus est, il l’a renouvelée les années suivantes. Ce fut le plus beau cadeau de ma vie. Ces heures passées avec mon père ont fait de moi ce que je suis. »
— Cité dans Moody Monthly Vos enfants n’oublieront jamais les bons moments passés avec vous. Vos plus beaux souvenirs d’enfance ne sont-ils pas les moments où vos parents vous ont montré leur amour en vous accordant leur temps et leur attention ? Lorsqu’on leur donne de l’attention personnelle, les enfants s’épanouissent. À l’inverse, s’ils en sont privés, ils se sentent mal dans leur peau, ils ont tendance à se déprécier, ils ont l’impression d’être rejetés. N’en est-il pas ainsi pour chacun de nous ? Vous n’êtes pas toujours obligé de passer beaucoup de temps avec les enfants pour leur faire savoir que vous les aimez et les appréciez, mais vous devez passer au moins un peu de temps. Et la qualité de ce temps est plus importante que la quantité. Le temps que vous passez avec vos enfants n’est pas seulement le plus beau cadeau que vous puissiez leur offrir, c’est aussi le meilleur investissement que vous puissiez faire en eux. Rien n’influencera autant leur vie. Comme le disait quelqu’un de sage : « Vos enfants ont besoin de votre présence plus que de vos présents. » Jouez, lisez avec eux, prenez-les dans vos bras, encouragez-les, profitez de ces moments. Allez vous promener avec eux, ou asseyez-vous autour d’une table pour discuter. Posez-leur des questions et écoutez-les. Écoutez-les vraiment. Comme la plupart des parents, vous êtes sans doute déjà très sollicité et, dès que le moindre imprévu survient, ce sont les enfants qui en pâtissent. Alors, vous vous faites une raison en vous disant qu’il y aura toujours demain pour vous occuper d’eux, mais c’est aujourd’hui qu’ils ont besoin de vous. Décidez du temps que vous voulez passer avec vos enfants chaque jour ou chaque semaine, et marquez-le dans votre emploi du temps. Faites-en une priorité absolue, comme un rendez-vous qu’il faut absolument respecter. En cas de force majeure, changez-en l’heure, mais surtout ne l’annulez pas. Si vous remarquez que vous devez souvent remettre ces moments à plus tard, revoyez vos priorités, et faites un nouveau plan qui soit plus réaliste. Quand les enfants grandissent et qu’ils ont des problèmes, ils ont encore plus besoin de votre temps, et vous devez être encore plus attentif. Ne vous empressez pas de proposer des solutions et des conseils. Évitez de leur faire des sermons. Écoutez-les jusqu’au bout avant d’ouvrir la bouche et, si possible, aidez-les à parvenir eux-mêmes aux bonnes conclusions. Ensuite, priez et prenez le temps d’écouter la petite voix de Dieu dans votre for intérieur. Il est toujours prêt à répondre à vos questions : vous serez surpris des solutions qu’Il vous proposera. De nombreux parents qui ont maintenant des enfants adultes vous diront que leur plus grand regret, c’est de n’avoir pas passé assez de temps avec eux lorsqu’ils étaient petits. Pour ce faire, vous devrez renoncer à certaines activités. Au début, vous aurez peut-être l’impression de perdre un peu votre temps, mais persévérez : vous ne le regretterez pas. Chaque minute accordée à vos enfants est un investissement. Les récompenses sont éternelles. Le fait d’être présent pour vos enfants aura un formidable impact sur leur vie, même si vous n’avez pas l’impression de faire beaucoup pour eux, ni d’accomplir grand-chose. [Extraits (traduits de l’anglais) de Les Clés de l’éducation, Derek et Michelle Brookes, Editions Aurora]
0 Comments
A.A. Au début des années 80, j’avais huit ans, j’étais une petite fille maigrichonne et asthmatique, et je vivais en Inde avec mes parents. Une de leurs amies de longue date, qui était venue nous rendre visite, m’apprit qu’elle s’était occupée de moi lorsque j’étais nouveau-née. Dès le premier abord, je me sentis en confiance avec elle. Tandis qu’elle et mes parents se remémoraient le bon vieux temps, je m’agenouillai derrière elle et, sans rien dire, j’entrepris de tresser ses beaux cheveux châtains. Comme c’était la première fois que je me livrais à cet exercice, la tresse n’était pas très bien faite, plutôt mal serrée et asymétrique. À la fin, je lui demandai si elle aimait mon travail. Elle tâta l’arrière de sa chevelure et s’exclama : ― C’est magnifique ! Et tellement plus confortable avec cette chaleur ! Merci beaucoup pour ta gentillesse. Et c’est ainsi qu’une petite fille de huit ans, qui se sentait très maladroite, vit grandir sa confiance en elle et apprit combien il est gratifiant de témoigner aux autres de petites marques de sympathie. Un an plus tard, toujours en Inde, lors d’une excursion, nous gravîmes les mille marches qui menaient au sommet d’une petite « montagne ». Je dus me reposer maintes fois, à cause de mon asthme, mais l’effort en valait la peine. Arrivés au sommet, nous explorâmes un vieux musée fascinant. Cet ancien palais nous fit découvrir le faste dans lequel vivaient les rois indiens d’autrefois, leurs quartiers richement meublés et soigneusement préservés, ainsi que des jardins à la végétation luxuriante parfaitement entretenus. Le lendemain, notre maîtresse d’école nous demanda de faire une rédaction sur notre excursion. Je m’employai à relater minutieusement chaque événement de la journée, notre ascension, les singes rencontrés le long du chemin qui avaient dévoré des cacahuètes dans le creux de nos mains, l’immense statue d’un guerrier qui montait la garde à l’entrée du palais et chaque détail du palais lui-même. J’étais assez contente de moi. Ma maîtresse aussi, d’ailleurs. Mais elle me fit remarquer avec tact et gentillesse qu’il était préférable de ne pas commencer chaque phrase avec des « puis » ou des « alors ». Elle me suggéra d’autres possibilités, que je trouvai pertinentes. Cette forme de collaboration et de critique constructive était nouvelle pour moi. Je peux dire que l’encouragement et l’aide que je reçus ce jour-là furent à l’origine d’une vocation d’écrivain et de correcteur de texte qui, depuis lors, m’a apporté beaucoup de satisfaction. Voyez-vous, que vous soyez parent, professeur, ou simplement “de passage”, il ne faut jamais sous-estimer l’influence que vous avez sur les enfants de votre entourage. Parfois, il suffit d’un sourire d’approbation ou d’un petit mot d’encouragement pour transformer la vie d’un enfant, et l’amour que vous aurez ainsi donné vous reviendra à coup sûr ! Peu de gens réalisent que le monde de demain sera ce que les adultes en font aujourd’hui, selon ce qu’ils choisissent de donner ou de ne pas donner à la génération qui monte. ― D. B. Berg © Activé. Utilisé avec permission.
|
Categories
All
Archives
February 2024
|