L’art de l’éloge—ce qu’on appelle dans le jargon psychologique actuel le renforcement positif – est un art essentiel à tout enseignant et parent....Les ados qui défilent à mon cabinet me répètent souvent: “Mon père fait toute une histoire quand ça ne va pas bien à l’école, mais pour peu que je me tape une bonne note, il fait comme si de rien n'était, comme si c'était normal”. Il serait bon de s’interroger : “à quand remonte mon dernier compliment à mon fils ou ma fille?” —Alan Loy McGinnis
*** Une infirmière m’introduisit dans la chambre de ma grandmère. Allongée sur ce lit d’hôpital, comme elle semblait petite ! Elle avait les yeux fermés. Je me suis assis sans bruit. J’allais entrer au séminaire et je doutais de moi-même. A la désapprobation générale, je venais de renoncer à une bourse qui couvrait la totalité de mes études en médecine. Je désirais très fort connaître l’avis de ma grand-mère, mais l’infirmière m’avait averti qu’elle n’avait plus beaucoup de forces. Au bout d’une demi-heure, grand-mère n’ayant pas bougé, je me mis à lui parler. Soudain, elle se réveilla : “Danny, c’est bien toi?”, me demanda-t-elle. Elle me raconta alors comment, toute sa vie, sa foi l’avait guidée. Au bout de quelques minutes, une grande paix nous enveloppa. Je l’embrassai et, au moment de partir, je l’entendis chuchoter quelques mots. Je me baissai pour écouter. “Je crois en toi”, dit-elle. Grand-mère mourut cette nuit-là, mais au cours de mes vingt ans de carrière comme psychologue chrétien, je me suis souvent remémoré ses paroles. Quatre petits mots peuvent changer toute une vie. —Dan Montgomery *** Une semaine avant sa mort, mon père me prit à part — j’étais alors en dernière année de faculté — pour me montrer des articles de journaux et de magazines qu’il avait rédigés puis cachés dans un petit coffret. Surprise, je lui demandai pourquoi il ne me les avait pas montrés plus tôt. ― Ta mère m’a découragé d’écrire parce que je ne suis pas allé à l’université, alors j’ai écrit en cachette, à son insu. Maman n’avait pas cherché à le décourager, elle n’avait fait qu’énoncer ce qui lui paraissait évident : sans éducation, on ne devrait pas écrire. Mon père ne s’était pas laissé démoraliser par cette attitude, néanmoins il avait « caché sa lumière », selon l’expression de la Bible. Entre autres, m’expliqua-t-il, il avait écrit un article pour la revue Advance, mais qui n’avait jamais été publié. ― Je suppose que là tout de même, j’ai visé un peu trop haut, conclut-il. Je fus profondément touchée qu’il se soit ainsi ouvert à moi de son désir d’écrire, et qu’il m’ait mentionné cet article ! Quelques jours plus tard, subitement, mon père mourait dans une station de métro de Boston. Le jour de son enterrement, paraissait le nouveau numéro d’Advance ― avec l’article de mon père, enfin publié. Je n’aurais jamais eu l’idée d’aller consulter ce magazine si mon père ne m’avait confié son secret. Aujourd’hui, l’article est encadré dans mon bureau, à côté de la photo de mon père, et chaque fois que j’y jette un coup d’oeil, je me demande quel écrivain il aurait pu devenir si seulement quelqu’un avait cru en lui. Nous vivons dans un monde qui tend à nous démoraliser, un monde peuplé de gens qui nous rabaissent. Quelle différence nous pourrions faire en faisant usage de ces simples mots : « J’ai confiance en toi ! » — Florence Littauer
0 Comments
Paroles d’encouragement pour des parents dont l’enfant est malade. Un message de Jésus, reçu en prophétie En général, c’est beaucoup plus difficile pour des parents de voir leur enfant être malade et souffrir que d’endurer eux-mêmes la maladie. Mais lorsque vous êtes confrontés à une situation de ce genre, rappelez-vous que Je peux faire surgir la beauté dans les situations les plus tristes et les plus pénibles et leur donner un sens. Que votre enfant ait un gros rhume ou la grippe, ou bien qu’il souffre d’une maladie chronique, ou qu’il soit hospitalisé, sachez que Je veille sur lui. J’aime votre enfant et tout ce que Je fais est bien. Si vous êtes en proie à une telle épreuve, rappelez-vous que Je connais votre enfant mieux que vous et que Je l’aime encore plus tendrement et profondément que vous. Je suis si fier de vous parce que vous affrontez cette grave difficulté dans la vie de votre enfant avec foi et confiance en Moi. Je sais que ce n’est pas facile à endurer. C’est très douloureux. Je suis très fier de vous et du fait que vous Me faites confiance pour vous aider à ressortir vainqueurs de l’épreuve, malgré que ce soit très pénible sur le moment. Je vous promets de vous aider à la surmonter. Mes anges et Moi, nous sommes à vos côtés pour vous apporter la paix, le réconfort et la grâce surnaturelle qui vous aideront à surmonter l’épreuve. J’envoie des vagues de réconfort et des ondes de grâce et de guérison à votre enfant. Je vous bénis en vous donnant la guérison, le secours, l’espoir, le courage et la foi, et en vous montrant le chemin de la victoire dans ces circonstances. Je ne permettrai jamais que vous enduriez une épreuve qui soit au-dessus de vos forces. Je ne permettrai jamais que votre enfant endure quelque chose qu’il ne puisse supporter. Je ne manquerai pas d’honorer Ma promesse dans la vie de votre enfant. Je ferai une issue de secours. Avec le temps, tout passe, même les choses qui nous donnent l’impression qu’elles dureront toujours. Alors, quand les épreuves que la vie vous envoie deviennent insupportables, lorsqu’elles vous paraissent cruelles et que vous n’en voyez pas la fin, faites-Moi confiance, Je vous promets qu’elles ne dureront pas toujours. Tout cela finira par passer au moment exact que J’ai fixé. Et en attendant que la bataille soit terminée, Je déverserai sur vous Ma grâce en abondance. Lorsque votre enfant souffre et endure des épreuves, sachez que Je suis avec lui pendant ces moments difficiles. Même si la guérison ne survient pas immédiatement, vous pouvez être certains que Je comble son cœur et son esprit de précieux trésors. Lorsque votre enfant est malade, cela peut paraître logique de penser que Je suis loin de vous ou de votre enfant. Mais rien n’est moins vrai. C’est dans ces moments-là que Je suis le plus proche. Je donne Ma grâce à votre enfant au moment où il en a le plus besoin. Je ne laisse jamais Mes enfants sans aucun réconfort. Extrait de « Monsieur Washington » – Les Brown
Un jour, alors que j’étais en classe de première, je me suis rendu dans une salle de cours pour y attendre l’un de mes amis. Au moment même où j’entrais, je suis tombé sur le professeur, M. Washington, qui me demanda d’aller faire un exercice au tableau. Je lui fis remarquer que cela n’était pas possible. ― Et pourquoi pas ? S’enquit-il. ― Parce que je n’appartiens pas à votre classe. ― Ce n’est pas grave. Allez-y quand même. ― Je… je ne peux pas, fis-je. ― Et pour quelle bonne raison ? reprit-il. Je marquai une pause, embarrassé. ― C’est que… je fais partie de la classe des… « retardés ». Il quitta son bureau et me regarda droit dans les yeux : ― Ne répétez jamais une chose pareille ! N’acceptez jamais comme un fait établi l’opinion que quelqu’un se fait de vous. Je ressentis à cet instant une grande libération. D’un côté, j’étais humilié parce que les élèves se moquaient de moi ; ils savaient que je suivais le cours spécial. Mais de l’autre, j’étais libéré, car cette remarque m’avait ouvert les yeux : je réalisai soudain que rien ne m’obligeait à accepter le jugement qu’on portait sur moi. Et c’est ainsi que M. Washington devint mon mentor. À cette époque, j’avais déjà essuyé deux échecs scolaires. Dès la septième, on m’avait placé dans le « cours spécial » avant de me remettre en huitième. Et puis en quatrième, à nouveau, j’avais dû redoubler. C’est dire combien ce M. Washington transforma mon existence. Je dis souvent qu’il opérait dans la ligne de Goethe, lequel écrivait : « Considère l’homme tel qu’il est, et il ne fera qu’empirer. Mais considère-le comme étant ce qu’il pourrait être, et alors il deviendra ce qu’il devrait être. » M. Washington était persuadé qu’il faut viser haut et se montrer exigeant. Cet homme faisait sentir à ses étudiants qu’il attendait beaucoup de leur part, et nous nous efforcions ― tous les étudiants sans exception ― de répondre à son attente. Un jour, alors que j’étais encore en première, j’entendis son discours de fin d’année à ses élèves de terminale qui venaient de réussir leurs examens. Il leur disait, entre autres choses : ― Vous avez en vous quelque chose de grand, quelque chose d’unique. N’y aurait-il qu’un seul parmi vous capable d’entrevoir ce qu’il est vraiment, ce qu’il doit apporter à cette planète et ce qu’il a de spécial, le monde et l’histoire en seraient à tout jamais changés. Vous pouvez faire la fierté de vos parents, de votre école, de votre communauté. Vous pouvez influencer la vie de millions de gens. » Il s’adressait aux élèves de terminale, mais on aurait dit que c’était à moi qu’il parlait. Je me rappelle que tout le monde se leva pour lui faire une ovation enthousiaste. Après quoi, je le rattrapai sur le parking pour l’interpeller : ― M. Washington, vous vous souvenez de moi ? J’étais dans l’auditorium quand vous parliez aux terminales. ― Qu’est-ce que vous faisiez là ? Vous n’êtes qu’en première. ― Je sais bien. Mais j’ai entendu votre voix à travers les portes. Ce discours, c’était pour moi, monsieur. Vous leur avez dit qu’ils avaient en eux quelque chose de grand, d’unique. Mais j’étais là, moi aussi. Y a-t-il en moi quelque chose de grand, monsieur ? ― Oui, M. Brown, me répondit-il. ― Mais alors, pourquoi est-ce que j’ai échoué en anglais, en maths et en histoire, et que je vais devoir suivre des cours d’été ? Qu’est-ce que vous dites de tout ça, monsieur ? Je suis plus lent que les autres. Je ne suis pas aussi brillant que mon frère, ou que ma sœur qui va entrer à l’Université de Miami. ― Peu importe. Il vous suffira de travailler plus dur. Ce ne sont pas les diplômes qui décident de ce que vous êtes, ni de ce que vous accomplirez dans votre vie. ― Je veux acheter une maison à ma mère. ― C’est possible, M. Brown. Vous pouvez y arriver. Sur ce, il se remit à marcher. ― M. Washington ? ― Qu’est-ce que vous voulez encore ? ― Euh… c’est de moi que vous parliez, monsieur. Rappelez-vous de moi, de mon nom. Un de ces jours vous l’entendrez. Je vous rendrai fier, monsieur. L’école était pour moi un véritable calvaire. On me faisait passer en classe supérieure parce qu’après tout, je n’étais pas un mauvais élément. J’étais un bon garçon. J’étais drôle, je faisais rire mon monde. J’étais poli, j’étais respectueux. Alors les profs me laissaient passer, ce qui n’était pas à mon avantage. Mais M. Washington, lui, se montra exigeant à mon égard. Il me mit en face de mes responsabilités et sut me convaincre que j’étais capable d’y arriver. Il devint mon professeur en terminale. Normalement, les élèves des « classes spéciales » ne sont pas admis aux cours d’expression orale et d’art dramatique, mais le principal m’avait accordé une dérogation. En effet, comme j’avais commencé à faire de réels progrès, il réalisait que M. Washington avait sur moi une grande influence et qu’il existait une sorte de lien entre nous. Pour la première fois de ma vie, j’avais figuré au palmarès. En plus, grâce à ces bonnes notes, je pus réaliser mon rêve, qui était de participer à un voyage d’études avec la classe d’art dramatique. Pour moi, c’était un pur miracle. Je me construisis une toute nouvelle image de moi-même. M. Washington me fit dépasser la vision étriquée que j’avais de ma personne en me libérant de mes limites mentales et des circonstances. Des années plus tard, je produisis cinq émissions spéciales pour la télévision. Lorsque mon émission « You deserve » passa sur la chaîne éducative à Miami, je demandai à des amis de lui téléphoner. J’étais à Détroit, assis auprès du téléphone en attendant son coup de fil, lorsqu’il m’appela. ― Puis-je parler à M. Brown, s’il vous plait ? fit-il. ― Qui est à l’appareil ? ― Vous le savez bien, répondit-il. ― Oh, M. Washington, c’est vous. ― C’était bien vous dont je parlais, n’est-ce pas ? ― Oui, monsieur, c’était bien moi. Par Angela Koltes
Par une morne et grise journée d’hiver, je m’apprêtais, avec quelques amis, à passer l’après-midi dans une école pour enfants non-voyants située près de chez nous. C’était un de ces dimanches ordinaires où j’étais morte de fatigue après une semaine très occupée, et je n’avais qu’une envie : rester dans mon lit douillet et passer la journée à paresser à la maison. Je ne tenais aucunement à sortir ; après tout, tout le monde allait s’offrir une journée de repos, histoire de se relaxer et de se distraire un peu. Mais comme nous avions promis de passer dans cette école pour apporter un peu de joie aux enfants qui restaient seuls en ce dimanche après-midi, nous n’avions pas le choix, nous devions tenir parole. Le week-end, la plupart des familles venaient prendre leurs enfants non-voyants qui étaient en pension à l’école pendant la semaine. Il y avait donc relativement peu d’enfants ce dimanche-là, mais à voir la joie qui éclairait leur visage, ils étaient tous enchantés de notre visite. Nous n’avions rien prévu de particulier, mais nous avions amené une guitare, des maracas et un bongo dans l’espoir d’apporter un peu de bonheur à ces enfants dans leur monde apparemment pauvre en couleurs. Les enfants se pressaient autour de nous pour écouter la musique, nous demander d’où nous venions et essayer de comprendre à quoi nous ressemblions. Certains d’entre eux avaient leurs propres instruments, car la plupart sont doués pour la musique. Ils nous ont donc accompagnés, très heureux de nous montrer ce qu’ils savaient faire. Au milieu de tout ce brouhaha, j’ai remarqué une petite fille aux cheveux courts, l’air timide, qui était assise un peu à l’écart des autres enfants. Je me demandais qui pouvaient bien être ses parents et pourquoi ils n’étaient pas venus rendre visite à une aussi jolie petite fille. Je ressentais de la colère en me demandant comment cette enfant pouvait mériter d’être privée de la vue et vivre toute sa vie avec un handicap. Tandis que je l’observais, je fus frappée par le magnifique sourire qui éclairait son visage. « Comment cette petite fille peut-elle être aussi heureuse alors qu’elle est aveugle ? » me suis-je demandé. La maîtresse, qui avait suivi mon regard, me raconta son histoire. Seda, qui était âgée de sept ans, avait subi une opération au cerveau deux ans auparavant. — Je voyais les arbres, les oiseaux, le visage du docteur et tout le reste, ajouta Seda qui avait écouté sa maîtresse, mais quand je me suis réveillée de l’opération, je ne voyais plus rien. J’ai eu l’impression qu’une grosse pierre était tombée du ciel et m’avait frappée en plein cœur ! J’ai continué à regarder la petite fille en silence. — Mais je suis super heureuse ! s’est-elle exclamée, en riant de bon cœur. — Et pourquoi es-tu heureuse, Seda ? a demandé sa maîtresse. — Eh ben, parce que même si je ne vois plus dans cette vie, quand j’irai au Ciel, je verrai à nouveau ; et j’attends ce jour-là avec impatience ! Je n’ai pas pu contenir mes larmes et je savais, en jetant un coup d’œil à la ronde, que mes amis ressentaient la même émotion. Seda est restée avec moi toute l’après-midi. Elle m’a pris la main et m’a fait visiter l’école. Elle s’est assise sur mes genoux et m’a parlé de tous ses aliments préférés, des fruits et des légumes qu’elle aimait manger, en m’expliquant pourquoi. Elle prenait un tel plaisir aux goûts et aux sons qui s’offraient à elle qu’elle paraissait avoir oublié qu’elle avait perdu la vue. Quand je suis rentrée à la maison ce soir-là, le visage de Seda était resté imprimé dans mon esprit. Que pouvait voir cette petite fille dans son monde de ténèbres pour la rendre si heureuse ? Par la suite, chaque fois que j’avais une journée particulièrement difficile dans mon travail et que j’étais tendue à cause d’un problème passager, je repensais à Seda : je savais que je n’avais pas le droit de me plaindre. Parfois, nous devons traverser des moments particulièrement pénibles qui nous paraissent insupportables, où nous n’avons pas la moindre lueur d’espoir. C’est un combat de tous les jours, et nous détestons ce que nous voyons autour de nous. Pourtant, je sais que si j’arrive à réagir comme ce petit ange qui a perdu la vue et que je tourne mon regard vers le Ciel comme elle le fait, je peux louer Dieu pour chaque jour qu’il m’est donné de vivre ici-bas. Chaque fois que je suis tentée de maudire les ténèbres et de pester contre ce que je vois autour de moi, le sourire radieux de cette petite fille me revient en mémoire. Je repense à sa foi et aux yeux qui lui ont été donnés pour percevoir la glorieuse lumière de demain, et je me dis que si elle peut être heureuse, je peux sûrement l’être, moi aussi. ― Par Chalsey Dooley Ce n’était qu’un sourire, mais ce beau sourire sur le visage de mon bébé transforma complètement ma façon de voir le monde. Lorsqu’il me regarda en se réveillant ce jour-là, il voyait ce qui, pour lui, était le plus important au monde : moi, sa maman ! Sa couche avait besoin d’être changée, mais c’était le moindre de ses soucis. Mon pyjama était dépareillé et mes cheveux en bataille, mais cela n’était pour lui d’aucune importance. Tout ce qui comptait, c’est qu’il m’aimait et qu’il aimait être avec moi. Il ne recherchait pas la perfection. L’amour faisait que tout était parfait. Ces quelques instants de bonheur où je le tenais dans mes bras, où j’absorbais ces bouffées d’amour, clarifièrent bien des choses dans ma tête. J’ai toujours été frustrée par le fait que la perfection n’est pas de ce monde. Souvent j’étais agacée par ce que faisaient ou disaient les gens, et quelque chose en moi se révoltait : « Pourquoi les conflits de personnalités, les injustices, les manques d’égards, le pessimisme, les humiliations, le laisser-aller ? Pourquoi tous ces problèmes ? Si seulement tout ça n’existait pas ! Si seulement les gens, y compris moi-même, pouvaient faire un effort et se prendre en main, enfin mon bonheur serait parfait ! » Je me disais que seule la perfection pourrait dissiper mon irritation. Mais je savais bien que ce n’était pas possible. La perfection n’est pas de ce monde. Il fallait que je trouve une autre issue. À bien y réfléchir, je me rendis compte qu’en fait, tout ce que je voulais c’est que le monde tourne autour de moi, qu’il se plie à mes désirs, à mes préférences, à mes priorités. Mais ça ne pouvait pas marcher comme ça : il fallait que quelqu’un change et ce quelqu’un, c’était moi. Même si les autres étaient loin d’être parfaits. Mais comment faire ? Ce n’était pas la première fois que j’essayais. Ce matin-là, alors que je tenais mon bébé dans les bras, cette petite pensée m’effleura : « Aimerais-tu que ton bébé soit parfait dès la naissance ? » Pour rien au monde je ne voudrais une chose pareille. S’il était capable de marcher et de courir dès sa naissance, je ne pourrais jamais voir l’expression de plaisir et de satisfaction sur son visage lorsqu’il ferait ses premiers pas ; et je ne connaîtrais jamais le bonheur de le tenir dans mes bras et de savoir qu’il dépend entièrement de moi. S’il savait parler à la naissance, je n’aurais jamais la joie de l’entendre prononcer ses premiers mots. S’il savait autant de choses qu’un adulte, je n’aurais jamais l’occasion de le voir s’émerveiller en découvrant le monde, et je n’aurais jamais la satisfaction de lui apprendre quelque chose de nouveau. Je passerais à côté de tant de plaisirs ! À tout bien considérer, c’est parfait que mon bébé soit imparfait ! Je ne voudrais pas qu’il en soit autrement ! Mais alors, me demandai-je, qu’est-ce qui fait que son imperfection est différente des autres imperfections auxquelles je me butte tous les jours ? Et, tout à coup, la réponse me sauta aux yeux : « C’est l’amour ! » L’amour fait toute la différence. C’est ça qui me manquait ! C’est ce qu’il me fallait pour pouvoir affronter bravement les problèmes qui, à mon sens, ne devraient pas exister. Regarde un peu tout ce que tu perdrais si toi-même, et tous les gens qui t’entourent, étiez parfaits dès le départ. La vie perdrait son caractère imprévisible et son élément de surprise ; tu perdrais la joie de pardonner et d’être pardonnée, les solides liens de l’amitié et la force de caractère qui se forgent dans l’adversité. Maintenant tout était plus clair. Ce n’est certainement pas en réagissant négativement à une situation négative qu’on peut arriver à un résultat positif. Alors, je résolus de rechercher activement les occasions et les expériences enrichissantes qui se cachent sous le masque de l’imperfection. Ce jour-là, comme mon bébé n’arrivait pas à s’endormir, je décidai de mettre en pratique cette leçon toute fraîche et de tirer le meilleur parti de la difficulté. Je changeai mes plans : mon mari et moi prîmes le temps de chanter et de jouer avec notre bébé. Ce fut un moment merveilleux, que nous aurions manqué si tout avait été « parfait ». Article tiré du magazine Activé. ― Par Jo Dias
Malheureuse ! Oh que j’étais malheureuse. Je n’ai pas d’autre mot pour décrire mon état d’âme ce jour-là. Mon mari avait dû partir en voyage. Une fois de plus ! Et je me retrouvais toute seule avec nos quatre enfants. Nous n’avions pas beaucoup d’argent, j’avais des problèmes de santé et mon aînée faisait sa crise d’adolescence. En regardant par la fenêtre je voyais les arbres osciller au gré de la brise. C’est alors que je remarquai un petit écureuil insouciant qui s’amusait à monter et descendre les arbres en criant de toute la force de sa voix. J’enviais la drôle de petite bête... Soudain, mon écureuil choisit de changer de tactique. Au lieu de monter et descendre le long des troncs, il se mit à sauter d’arbre en arbre. Ayant atteint le dernier arbre du bosquet, il pointa son regard dans la direction d’un autre qui se trouvait un peu à l’écart. Sans doute était-il en train de délibérer… J’évaluai mentalement la distance qui le séparait de cet arbre, et j’estimai qu’il lui faudrait sauter deux ou trois fois plus loin qu’auparavant. Quel redoutable défi ! « Tu n’y penses pas, petite bête, » murmurai-je. Mais il n’avait que faire de mes avertissements. Il courut à plusieurs reprises le long de la branche, en couinant désespérément. Tout à coup, il s’arrêta, mesurant des yeux, encore une fois, la distance à parcourir. Puis il s’accroupit, et s’élança… Je voulais détourner mon regard : l’aventure allait sûrement mal se terminer ! Mais non, pas du tout ! Il traversa l’immense espace et atterrit sur l’arbre avec l’aisance et la grâce de ceux qui se savent faits pour accomplir de tels exploits. Il fit entendre des petits cris de victoire puis, en gambadant, monta plus haut dans l’arbre, comme s’il allait chercher sa récompense. Alors j’ai su ce qui n’allait pas chez moi. J’étais tellement absorbée par mes problèmes, occupée que j’étais à mesurer la distance qui me séparait des arbres, que j’avais peur de lâcher prise et de m’élancer. J’avais perdu foi en mon Créateur, mon Sauveur, mon meilleur Ami. En observant l’écureuil qui, à présent, poussait des petits couinements de joie à la cime de son arbre, je savais que Dieu avait veillé sur lui : Il allait aussi veiller sur moi. ![]() Un jour, j’observais des petits enfants jouer au football. Ils n'avaient que cinq ou six ans. Pourtant, ils jouaient un vrai jeu, tout à fait sérieux : avec deux équipes, entraîneurs, maillots et tout le reste. Les parents même étaient au rendez-vous. Ne connaissant personne, je pouvais prendre plaisir à observer le jeu sans m'inquiéter des résultats. J’aurais souhaité que les parents et les entraîneurs puissent en faire autant. Les équipes étaient assez bien équilibrées. Je les appellerai équipes A et B. Durant la première mi-temps, aucun but ne fut marqué. Les enfants s'amusaient comme des fous. Ils étaient maladroits mais, comme c’est le propre des enfants, avec tant de naturel et de ferveur ! Ils s'emmêlaient les jambes, trébuchaient, rataient le ballon, mais tout cela n'avait aucune importance : ils s'amusaient ! À la deuxième mi-temps, l'entraîneur de l'équipe A retira du jeu ses meilleurs éléments afin de donner une chance aux débutants, à l'exception de son joueur numéro un qu'il plaça comme gardien de but. Le jeu prit alors une tournure dramatique. J'imagine que gagner est important même quand on a cinq ans, car l'entraîneur de l'équipe B laissa en place ses meilleurs joueurs, face auxquels les débutants de l’équipe A n’étaient pas de taille. L'équipe B se pressait autour du gardien de but. Pour un petit gars de cinq ans, il se défendait très bien, mais il ne faisait pas le poids devant trois ou quatre autres de son niveau. L'équipe B se mit donc à marquer des points. Le petit gardien, isolé, se donna à fond, plongeant sur les balles avec bravoure, éperdument, pour tenter de les arrêter. L'équipe B ne tarda pas à marquer deux buts successifs. Le jeune garçon en était exaspéré. Comme un fou enragé, il criait, courait, et plongeait. Rassemblant toute son énergie, il parvint finalement à marquer l’un des garçons qui s'approchait du but. C'est alors que celui-ci fit une passe à l’un de ses coéquipiers à quelques mètres de là, et, avant que notre jeune gardien n’ait pu se repositionner : trop tard ! un troisième but avait été marqué. Je ne tardais pas à repérer ses parents : c'était des gens bien, qui faisaient bonne impression. Je notai que son père était venu directement de son travail, en costume, cravate etc. Les deux parents criaient des encouragements à leur fils. J'étais captivé, observant le garçon sur le terrain et ses parents sur la touche. Après le troisième but, un changement s’opéra chez le bambin. Il se rendit compte que c’était peine perdue : il n'arriverait pas à les arrêter. Il n'abandonnait pas pour autant mais, sans trop le montrer, il se laissait envahir par le désespoir. Un sentiment d’impuissance se lisait sur son visage. L’attitude de son père changea également. Jusque-là, il avait incité son fils à se battre en lui criant conseils et encouragements. Mais à présent il était angoissé. Il essaya de lui dire que tout irait bien, qu’il fallait s'accrocher… Mais on pouvait voir qu’il ressentait profondément la douleur de son gamin. Après le quatrième but, je pressentis ce qui allait se passer. C’était comme un déjà-vu. Le jeune garçon était désespéré, mais il n’y avait personne pour l’aider. Il retira le ballon du filet et le remit à l'arbitre, puis il se mit à pleurer. Il était là, debout, et de grosses larmes lui coulaient sur les joues. Il se laissa tomber sur ses genoux. Et c'est alors que je vis son père se diriger vers le terrain. Sa femme le retenait par le poignet : — Jean, non ! Tu vas l'embarrasser, suppliait-elle. Mais le père du garçon se dégagea et courut sur le terrain. Il n’en avait pas le droit car le jeu n'était pas terminé. Mais il fonça quand même, en costume, cravate, chaussures de ville… Il prit son fils dans les bras afin que tout le monde sache que c’était bien son fils. Il l'étreignit, l'embrassa et pleura avec lui ! Je n'ai jamais été aussi fier d'un homme de toute ma vie. Il le porta hors du terrain, et, lorsqu'ils parvinrent près de la touche, je l'entendis lui dire : — Je suis fier de toi, mon garçon. Tu as été formidable. Je veux que tout le monde sache que tu es mon fils. — Papa, sanglota le garçon, je n'arrivais pas à les arrêter. J'ai essayé, Papa, je n'ai pas arrêté d’essayer mais ils m’ont mis tous ces buts ! — Anthony, ne t’en inquiète pas. Tu es mon fils et je suis fier de toi. Je veux que tu retournes dans tes buts et que tu finisses le jeu. Je sais que tu as envie d'abandonner, mais tu ne peux pas. Et, mon garçon, ils vont encore te marquer des buts, mais ça ne fait rien. Vas-y, c’est le moment. Quelque chose avait changé — je pouvais le voir. Quand on est tout seul contre tous et, qu’en dépit de nos efforts on se fait battre, il est rassurant de savoir que, pour ceux qui nous aiment, cela n’a pas d’importance ! Le petit gars regagna sa place en courant. L'équipe B marqua encore deux buts, mais c’était sans importance. — Auteur anonyme Qui n’a pas eu l’occasion d’observer un enfant qui est heureux en train de jouer, et n’a pas rêvé, l’espace d’un instant, de redevenir comme lui ? Les enfants ont l’air tellement heureux, sereins et insouciants. Ils rient pour un rien, adorent ce qu’ils font et s’émerveillent des choses les plus simples. Malgré leurs petits tracas qu’ils ont très vite oubliés, ils sont dans l’ensemble beaucoup plus heureux et plus absorbés par ce qu’ils font que toi.
Pourquoi les enfants sont-ils aussi insouciants ? Est-ce parce qu’ils ont beaucoup moins de responsabilités ? Oui, mais ce n’est pas la raison principale. Leur grande paix intérieure provient d’une absence complète de préoccupation pour le futur ! Plus les enfants sont jeunes, moins ils se soucient du lendemain. Au fur et à mesure qu’ils grandissent, ils sont confrontés à davantage de problèmes et de pressions. Ils se soucient de leurs résultats scolaires. Devenus adolescents, ils se regardent dans le miroir en se demandant à quoi ils vont ressembler plus tard. A l’approche de l’âge adulte, l’inquiétude vis-à-vis du futur augmente et leur fait oublier la valeur des choses simples de la vie. Quelques années plus tard, les voilà devenus des adultes qui doivent faire face à leurs responsabilités et leurs préoccupations. Les préoccupations et la peur du futur font malheureusement partie intégrante de la vie adulte. Elles sont vécues de façon plus ou moins aigüe selon la personnalité de chacun. Certains se stressent à cause de leurs nombreuses responsabilités. D’autres ont une tendance naturelle à se faire du souci. Il y a aussi des gens qui sont angoissés suite aux expériences négatives de leur passé. Dans tous les cas, une chose est sûre : tout le monde stresse à un moment ou à un autre et doit faire face à ses angoisses et ses inquiétudes, qu’elles soient causées par les responsabilités, les enfants, la santé, ou le travail. Bien sûr, tu ne peux pas redevenir comme un enfant, qui n'a aucune responsabilité ni obligation, et qui vit dans son petit monde imaginaire à longueur de journée. Néanmoins, tu peux essayer de t’inspirer des enfants pour mieux vivre l’instant présent et pour apprécier les choses simples de la vie. Voici quelques exemples de petits plaisirs souvent oubliés :
Respire un bon coup! Allez, vas-y encore une fois ! Maintenant, rappelle-toi de bons souvenirs. Oublie tes problèmes et tout ce que tu as à faire ! Pense aux bonnes choses de la vie ! Ne te sens-tu pas mieux ? Si ce n’est pas le cas, ne t’en fais pas ! Cela viendra au fur et à mesure que tu apprendras à suivre l’exemple des enfants et à savourer les choses simples de la vie. © TFI. |
Categories
All
Archives
March 2025
|